Et pendant ce temps-là, en France, on s'interroge toujours sur l'opportunité de construire des tunnels |
Oui, la taille ça compte. Mais pas seulement. Il y a aussi
la manière de s’en servir.
Oui, il est question de transports. Mais pas de ceux qui
conduisent au 7 ème ciel (quoique …). Il s’agit de transports routier, ferroviaire,
de marchandises, de voyageurs, de ceux qui relient la Suisse à l’Italie, le
nord de l’Europe au Sud de l’Europe.
Pendant qu’en France on débat encore de l’opportunité de
mener à bien le Lyon – Turin (ah ! s’il s’agissait de relier Paris à… à
n’importe où, ce serait déjà fait) à coup de manif d’écolos – il faut préserver
la reinette du Val Duschmol, solidarité avec le Val d’Aoste transformée en
autoroute transalpine – à coup de rapport de la Cour des Comptes (ça coûte trop
cher) - et à coups d’intérêts particuliers – ah ! Si les voitures ne
passent plus dans ma commune -, en Suisse on travaille, on construit et on
inaugure.
Le Tunnel du Saint-Gothard inauguré le 1er juin est non
seulement le plus long du monde. Il est surtout au cœur d’un système de
transport de plusieurs centaines de kilomètres qui va avaler les voitures et
les camions au nord du côté de Zurich pour les relâcher au sud du côté de
Milan. La Suisse ne se transformera pas en autoroute pour camions
transeuropéens et elle fera payer - cher - le transport par ferroutage à
travers son territoire. Et ce sera tout bénef : car aux royalties payés
aux Suisses s’ajouteront les économies: réseau routier moins dégradé par un
trafic incessant de camions, environnement épargné par la pollution des gaz
d’échappement.
Sur ce coup-là, les suisses ont vraiment tout bon. Non
seulement, ils n’ont pas été lents, contrairement au cliché que nous colportons
sur nos voisins, la construction a pris 17 ans, ce qui n’est pas énorme pour un
tel ouvrage, le plus long du monde: 57 kilomètres, le plus profond du monde, mais ils nous
mettent la honte : Le fameux Lyon-Turin est dans les tuyaux depuis 30 ou
40 ans et si tout va bien il sera achevé en 2030.
De plus la procédure a été un exemple de démocratie, avec référendum à la clef et budget transparent, contrôlé, respecté !
Ailleurs dans les Alpes, on s’active aussi : En Autriche, où des ensembles tunnel - ferroutage sont également en voie d’achèvement. Avec le Brenner (55 km) ou le Koralm (32 km), notamment. Partout le ferroutage est en marche. Chez nous, il est en panne.
De plus la procédure a été un exemple de démocratie, avec référendum à la clef et budget transparent, contrôlé, respecté !
Ailleurs dans les Alpes, on s’active aussi : En Autriche, où des ensembles tunnel - ferroutage sont également en voie d’achèvement. Avec le Brenner (55 km) ou le Koralm (32 km), notamment. Partout le ferroutage est en marche. Chez nous, il est en panne.
Mais que font les zadistes et autres défenseurs de
l’environnement ? Ils
devraient défendre les bronches des enfants de la vallée de Chamonix, une des
zones les plus polluées de France à cause du trafic routier, ou celle du
Fréjus, ou la route du Lautaret, qui est aujourd’hui d’ailleurs tellement
dégradée qu’elle tombe dans le lac du Chambon. Et que fait, que font les
gouvernements, plus que les sempiternelles déclarations d’intention des sommets
franco-italiens ? D’ailleurs pour toute la vallée du Rhône , il aurait
fallu être visionnaire et au lieu de laisser le Tunnel sous Fourvière en plein
Lyon et l’autoroute du soleil se transformer en couloir à camion, imposer le
ferroutage de Beaune au Nord, jusqu’a Avignon au Sud .
Délirant ? Oui, autant que les Suisses ou les
Autrichiens.
Nous vivons une e-poque formidable.
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