Pour un Zizou du Pont de l'Alma |
Nous avons tous les yeux et les objectifs pointés vers le
zouave du pont de l’Alma, cette statue qui lorsqu’elle a les pieds dans l’eau nous
indique que la Seine est en crue. Là, avec de l’eau à la taille, on sait que
c’est grave, les caves du Louvre et du Musée d’Orsay menacées, les voies sur berge, le RER C fermés.
Et puis que dans le reste de la région, nous avons vraiment la tête sous l’eau.
Une sorte de grande saison des pluies, la chaleur en moins.
Mais les grèves en plus. Et là, chapeau pour les grévistes
qui contre vents et marée, et galères climatiques, continuent vent debout leur
grève, bloquant les TGV en Gare de Lyon, ou l’électricité à Saint-Nazaire. Les
seuls qui semblent s’être noyés, ce sont les Nuit debout. Disparus de l’œil des
médias. Il est vrai que sous tant d’eau la Place de République à Paris prend
des allures de Place Saint-Marc à Venise en période d’acqua alta. Ces derniers
jours à Paris, c’était Paris chaos ou KO, Paris bordel, Paris chienlit. Des
passagers excédés qui descendent sur les voies de la ligne 4 du métro, des bus
qui s’arrêtent au milieu du boulevard Magenta, un touriste japonais hagard qui
comprend mal le mot « grève »
« on strike » et qui tente
de rallier la Gare du Nord, une passagère qui s’indigne de l’agressivité
d’autres passagers : « on est
tous dans le même bateau, ce n’est pas la peine de se mettre à se battre ».
Y-a-t-il un pilote sur le bateau France ? On a l’impression que non. Dans
ces dérèglements climatiques, sociaux, sociétaux, il ne manquait plus que
Godzilla. Et nous avons eu Benzema et Cantona. Qui en ont profité pour enfoncer
des portes ouvertes, en surfant sur une évidence: Il y a du racisme en
France et des français racistes, pour régler des comptes personnels. C’est
d’autant plus moche qu’au fond, c’est une réflexion qui est partagée par
beaucoup : Si Benzema, comme Ben
Arfa n’ont pas été sélectionnés, c’est parce qu’ils sont rebeus. Et l’on
déplace les questions et les critiques sportives sur le plan sociétal, et là,
on s’enfonce dans des débats aussi boueux que les eaux de la Seine autour du
zouave du pont de l’Alma.
A ce propos, pourquoi un zouave ? Pourquoi un tel symbole ? Celui du colonialisme français, dans une de ses pires périodes, celui de la conquête de l’Algérie. Vite mobilisons-nous pour réclamer son remplacement. Christiane Taubira, vite, fais passer une loi à l’Assemblée ( Ah ! non, c’est vrai, elle n’est plus députée de la Guyane). Eric Cantona, vite, lance une souscription nationale, avec concert de Yannick Noah, vite mobilisons-nous pour remplacer le zouave par… , euh ! par quoi ? Par un footballeur black, blanc, beur. Troquons le zouave par Zizou, une statue en pied de celui qui in fine nous symbolise de la manière la plus positive qui soit, qui transcende nos divisions, Zinedine Zidane. Et quand tout ira mal, on ira jeter un coup d’œil au Zizou du Pont de l’Alma et l’on dira : Le Zizou a de l’eau jusqu’à la taille. Bon, allez vivement l’Euro qu’on puisse enfin se détourner de nos problèmes, avant le long tunnel politique qui nous attend, les primaires, les présidentielles.
A ce propos, pourquoi un zouave ? Pourquoi un tel symbole ? Celui du colonialisme français, dans une de ses pires périodes, celui de la conquête de l’Algérie. Vite mobilisons-nous pour réclamer son remplacement. Christiane Taubira, vite, fais passer une loi à l’Assemblée ( Ah ! non, c’est vrai, elle n’est plus députée de la Guyane). Eric Cantona, vite, lance une souscription nationale, avec concert de Yannick Noah, vite mobilisons-nous pour remplacer le zouave par… , euh ! par quoi ? Par un footballeur black, blanc, beur. Troquons le zouave par Zizou, une statue en pied de celui qui in fine nous symbolise de la manière la plus positive qui soit, qui transcende nos divisions, Zinedine Zidane. Et quand tout ira mal, on ira jeter un coup d’œil au Zizou du Pont de l’Alma et l’on dira : Le Zizou a de l’eau jusqu’à la taille. Bon, allez vivement l’Euro qu’on puisse enfin se détourner de nos problèmes, avant le long tunnel politique qui nous attend, les primaires, les présidentielles.
Nous vivons une e-poque formidable
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