Les campagnes françaises comme carte postale des campagnes électorales |
C‘est entendu, la défense de notre identité passe par la
chasse au burkini. Une nouvelle loi, vite !.
Mais ne serait-il pas plus urgent, et plus utile, de
s’occuper du prix du lait ? L’identité heureuse ne passe-t-elle pas par
des éleveurs qui auraient la banane? Notre identité n’est-elle pas faite,
autant que de République et de laïcité, de fromages qui puent - si possible au
lait cru - camembert, Saint-Marcellin, munster, roquefort… mmmmm.
« Douce France,
Cher pays de mon enfance, Bercée de tendre insouciance, Je t'ai gardée dans mon
cœur! Mon village au clocher aux maisons sages » chantait Charles
Trenet. Cette France n’est plus puisque
aujourd’hui nous vivons à 80 % en ville. Et pourtant, cette France de carte
postale demeure dans notre imaginaire collectif: Des vertes prairies autour du clocher d’un petit village, des
vaches heureuses (même si avec la loi
Macron, elles n’ont plus beaucoup de trains à regarder passer) aux pis
gonflés de lait, et l’on imagine la laitière, sortie d’un épisode de
« L’amour est dans le pré » faire gicler entre ses mains expertes, le
liquide encore chaud et mousseux….( Ca ,
c’est pour vous faire fantasmer, car en réalité la traite des vaches, à 6 heures
du mat’, ça n’a rien de fun! )
Mais ça, c’était avant, avant la fin des quotas laitiers,
avant l’embargo contre la Russie, avant Lactalis… Avant que le prix du lait ne
tombe si bas, 257 euros la tonne, alors qu’il y a 2 ans il était encore à 364
euros! Bien sûr, 257 euros pour
une tonne de lait, on ne sait pas trop ce que cela représente, parce que le
consommateur achète rarement une tonne de lait. Mais disons que ça fait 25 centimes le litre. Et là on
commence à se rendre compte. Il suffit de comparer avec le prix du litre de
lait vendu dans le commerce: Cherchez l’erreur. Et puis on fait quoi
aujourd’hui avec 257 euros ? Ce n’est même pas le prix d’un smartphone,
alors que de l’autre côté, 1 tonne de lait, ça fait beaucoup de vaches et de
traites… Et Lactalis, Numéro 1 du lait dans le monde - comment dit-on ,
une « pépite de notre agro-économie »- propose 15 euros
d’augmentation par tonne… On comprend que ça puisse énerver.
La question n’est pas simple. Dans la formation du prix du
lait, c’est la grande distribution qui gagne le plus. Et puis pas de solution
sans plus d’Europe. Et puis, les petits éleveurs de montagne, sont sans doute
moins bien armés que les grands éleveurs de l’ouest. Etc… Mais gouverner c’est
justement essayer de trouver des solutions à ce genre de problème. Gouverner
c’est prévoir, et là, nos gouvernants n’ont pas été bons, de toute évidence.
Alors si au lieu de faire tout un fromage avec le burkini,
nos politiques commençaient à débattre des vrais problèmes ?
Nous vivons une e-poque formidable.
1 commentaire:
Tout d'abord, je prends le joli cul blanc de la crémière ( histoire de se refaire un délire genre dernier tango ) avec ou sans burkini...
Voilà c'est fait, oups je me sens mieux.
Pour le reste, lactalis a ete l'oreiller de paresse de certains producteurs ainsi que des responsables politiques qui n'ont rien vu venir ( normal avec un burkini sur la tête et le pantalon sur les chevilles ).
Il existe des régions où les producteurs se sont organisés pour que les gains soient partagés entre tous et cela fonctionne.il n'y a donc pas de fatalité.
Lactalis fait des affaires et n'a pas à jouer les philanthropes. Lait, beurre, cul.....Vive la Gaule !��
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