Politique en France: On est loin d'un Trump-Clinton, et tant mieux ! |
Depuis sa victoire à la présidentielle américaine, Donald
Trump est partout. Attention: Le milliardaire ne sort presque pas de son - somptueux, forcément somptueux, mais pas forcément
de bon goût - loft au sommet de sa tour éponyme à New York. Et pourtant son
ombre plane sur tous les grands événements de notre planète.
Par exemple il y a quelques jours à Marrakech, pour la
réunion COP 22. Ce devait être le couronnement mondial – et africain – du
sommet de Paris. Et patatras, Donald Trump ne croit pas au réchauffement climatique,
il croit surtout aux intérêts des grandes compagnies américaines produisant du
gaz de schiste. Donc Marrakech a tourné en rond, la délégation américaine a surtout
essayé de rassurer: Le futur Président sera pragmatique. Qu’en
savent-ils ? Apparemment, la fonte de la banquise ne lui fait ni chaud ni
froid et il se fiche des ours polaires, sauf quand ils sont transformés en
manteau pour belles d’un soir.
Rassurer: C’est
également ce que tente de faire Barack Obama dans sa dernière grande tournée en
Europe. Mais le sommet organisé avec les cadors de l’Europe - en fait avec des dirigeants plutôt mal dans
leurs baskets nationales : Renzi, Rajoy, May, Hollande bien sûr, et
Merkel, même Merkel - qui devait
être un dîner d’anciens camarades de promos a tourné au déjeuner d’enterrement.
Avec un spectre: L’isolationnisme annoncé par le Président américain élu.
Mais l’ombre de Trump s’immisce aussi dans notre campagne
électorale. Avec ce slogan répété comme une ritournelle, repris par beaucoup de
commentateurs, de journalistes : Il
faut écouter la colère du peuple. L’élection de Trump, c’est la revanche du
peuple contre les élites.
Mais comparaison n’est pas raison. Et même si nous sommes
occidentaux, et même si « La
Fayette, nous voilà », il n’y a pas que l’Atlantique qui nous sépare des
Etats-Unis. Leur côté bigot, leur
communautarisme, leur passé raciste et ségrégationniste, les armes, la peine de
mort, leur système judiciaire, leur système politique et électoral, qui permet
à Trump d’être élu alors qu’il a obtenu un million et demi de suffrages de
moins qu’Hillary Clinton : Cela fait beaucoup. Et puis, on veut nous faire croire que nous serions
dégoutés de la politique comme les américains. Allons donc: Plus de 5
millions de français regardent des débats, ceux des primaires de la droite, qui
sont tout sauf fun et glamour. Nous nous apprêtons à voter 6 fois en 6 mois:
Pour beaucoup les 2 tours d’une primaire, puis 2 tours de la Présidentielle,
puis encore 2 tours des législatives, avec sans doute des taux de participation
que n’ont pas connu les Etats-Unis depuis… leur indépendance.
Alors, décidément eux c’est eux, nous c’est nous, et l’effet
Trump s’arrêtera au triangle des Bermudes. .
Nous vivons une e-poque formidable !
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