56 ans séparent entre Kennedy et Trump. Et pourtant qui paraît le plus moderne ? |
Dommage que les chaînes de télé n’aient pas demandé à
Stéphane Bern ou Cristina Cordula de commenter la cérémonie d’investiture de
Donald Trump. Car cela tenait plus d’un baptême royal à Buckingham que d’un grand
moment politique. On est loin d’un Kennedy déclarant dans son discours
inaugural, il y a exactement 56 ans : « ne vous demandez pas ce que votre pays peut
faire pour vous, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre
pays. ». Non, du discours du Président on ne retiendra que ce
qu’il a déjà martelé depuis six mois : America
is back. L’Amérique est de retour. Bon, soit !
Mais de quelle Amérique parle-t-il ? Si c’est celle que
l’on a vue dans les tribunes officielles, il y a quoi prendre peur: Toutes ces
créatures bottoxées et liftées, toutes avec le même sourire, se saluant d’un
« Salut… Tu … vas .. bien » à la mode des Inconnus
dans Auteuil-Neuilly-Passy, mais en américain, pratiquement toutes blondes avec
des brushings incroyables… D’ailleurs ces brushings, ça c’est un secret qui n’a
pas passé l’Atlantique : Comment font-elles pour se faire coiffer de cette
manière là, la laque n’explique pas tout, on a l’impression que leurs cheveux
ne bougeraient pas même par des vents force 10. Et leurs tenues:
Sublimes ! (sublaymes, ma chérie,
comme dirait la présentatrice de Nouveau look ou des Reines du shopping). Et
dire que la robe de Madame Trump aurait été dessinée par un français: On est
loin des robes Balmain de Kim Kardashian. Et on en arrive à regretter les
chapeaux de la reine d’Angleterre. Et ce n’est pas du racisme inversé que de
reconnaître qu’un couple faisait tâche, positivement, Michelle et Barack Obama. Décidément de plus en plus classe. Quand
ils sont partis la main dans la main, on a eu l’impression qu’un peu d’élégance
partait avec eux en hélico. En voyant l’image que les Etats-Unis veulent se
donner à eux-mêmes et au monde, on mesure que ce n’est pas seulement
l’Atlantique qui nous sépare des américains, mais un fossé, culturel.
Trump a fait du Donald. No
surprise ! Il en a profité pour immédiatement se mettre à détricoter
l’Obamacare, en signant son premier décret. Va-t-il maintenant marcher sur
l’eau ? Ou bien d’un coup de bâton, comme un Moïse en négatif, non pas
ouvrir la Mer Rouge mais fermer le Rio Grande ? Il y a fort à parier que
nous irons de surprises en surprises. Va-t-il continuer à nous faire rire ou
sourire comme l’autre Donald, le canard ? Ce serait le moins pire des
scenarii. L’autre possibilité est que tout cela tourne au vinaigre. Notamment
avec la Chine, qui en matière d’empire et de China first, a au moins 2000 ans d’expérience. Dans quelques jours
commencera la nouvelle année chinoise du coq
de feu… Il faudrait peut-être le twitter à Donald.
Nous vivons une e-poque formidable.
Découvrir un extrait du discours inaugural
de J.F Kennedy il y a 56 ans :
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