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mardi 7 février 2017

Comment perdre une élection – suite: La non tentation de Venise.


En 1993 : Nos comportements expliquent la mauvaise réputation qui nous est faite...
François Fillon a été bon. Objectivement. Ce qui ne veut pas dire grand-chose.
Car on peut essayer d’analyser les postures, décortiquer les mots, in fine notre subjectivité forge notre opinion sur les discours des candidats aux Présidentielles. Et après tout ce n’est pas anormal: Avoir des opinions, c’est être citoyen.
Donc François Fillon déminant le « Penelope Gate » a été mauvais pour ses détracteurs, mais bon pour ses supporters et toutes celles et ceux qui craignaient que plan B ne rime avec Berezina.
Tout cela sera-t-il suffisant pour éviter la défaite ? Et si elle perd une élection qui paraissait gagnée d’avance, quelles conclusions devra en tirer la droite ? Qu’elle a été victime d’un complot regroupant les énarques, les medias, les juges, et des tas d’autres encore ? Ou bien, qu’elle a été victime du diable. Car comme disaient déjà les romains « Errare humanum est, perseverare diabolicum » « L'erreur est humaine, l'entêtement est diabolique »
François Fillon a-t-il raison de s’entêter, de ne pas céder à la « Tentation de Venise »? En attendant la réponse qui tombera le Dimanche 23 avril 2017 vers 20 heures, la droite éliminée ou pas du second tour, il n’est pas inintéressant de relire ce – beau-livre d’Alain Juppé.
L’ancien Premier ministre raconte sa tentation de lâcher prise, de fuir dans une  des villes les plus magiques du monde, Venise, mais conclut, « tout compte fait, ma passion du politique est toujours plus forte que ma tentation de Venise.».
C’était en 1993. Presqu’un quart de siècle, et il n’est pas inintéressant de relire quelques lignes de la préface du livre.
« Y-a-t-il une espèce animale plus décriée que l’homo politicus ?
Incompétents, inutiles, menteurs, voleurs … Voilà quelques-uns des épithètes qu’on nous décerne volontiers.(…)
D’où vient ce divorce entre les Français et leurs élus ?
Pouvoir excessif de l’argent ? Oui.(…)
Pouvoir incontrôlé des medias ? Oui (…)
Mais… En vérité, nos comportements expliquent, pour beaucoup, la mauvaise réputation qui nous est faite.

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