En 1993 : Nos comportements expliquent la mauvaise réputation qui nous est faite... |
François Fillon a été bon. Objectivement. Ce qui ne veut pas
dire grand-chose.
Car on peut essayer d’analyser les postures, décortiquer les
mots, in fine notre subjectivité forge notre opinion sur les discours des
candidats aux Présidentielles. Et après tout ce n’est pas anormal: Avoir des
opinions, c’est être citoyen.
Donc François Fillon déminant le « Penelope Gate »
a été mauvais pour ses détracteurs, mais bon pour ses supporters et toutes
celles et ceux qui craignaient que plan B ne rime avec Berezina.
Tout cela sera-t-il suffisant pour éviter la défaite ?
Et si elle perd une élection qui paraissait gagnée d’avance, quelles
conclusions devra en tirer la droite ? Qu’elle a été victime d’un complot
regroupant les énarques, les medias, les juges, et des tas d’autres
encore ? Ou bien, qu’elle a été victime du diable. Car comme disaient déjà
les romains « Errare humanum est,
perseverare diabolicum » « L'erreur est
humaine, l'entêtement est diabolique »
François Fillon a-t-il raison de s’entêter, de ne pas céder
à la « Tentation de Venise »?
En attendant la réponse qui tombera le Dimanche 23 avril 2017 vers 20 heures,
la droite éliminée ou pas du second tour, il n’est pas inintéressant de relire
ce – beau-livre d’Alain Juppé.
L’ancien Premier ministre raconte sa tentation de lâcher
prise, de fuir dans une des villes
les plus magiques du monde, Venise, mais conclut, « tout compte fait, ma passion du politique est toujours plus forte que
ma tentation de Venise.».
C’était en 1993. Presqu’un quart de siècle, et il n’est pas
inintéressant de relire quelques lignes de la préface du livre.
« Y-a-t-il une
espèce animale plus décriée que l’homo politicus ?
Incompétents, inutiles,
menteurs, voleurs … Voilà quelques-uns des épithètes qu’on nous décerne
volontiers.(…)
D’où vient ce divorce
entre les Français et leurs élus ?
Pouvoir excessif de
l’argent ? Oui.(…)
Pouvoir incontrôlé des
medias ? Oui (…)
Mais… En vérité, nos
comportements expliquent, pour beaucoup, la mauvaise réputation qui nous est
faite.
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