CHIRAC: Fier d'être français, avec les zones d'ombre ! |
Mais
à quel niveau sommes-nous tombés ? Pour qu’à 10 jours des élections on en
soit à exhumer les cadavres du vel’d’hiv...
Et
l’on pense à De Gaulle, à Chirac.
A Joseph Servant et Roger Soulier ? Vous ne connaissez pas ces deux
derniers ? Normal. Ce sont deux jeunes d’Yssingeaux, de Retournac, du
Velay, de la Haute-Loire, ni tout à fait l’Auvergne, ni tout à fait le Languedoc,
un pays rude, la France éternelle, la France profonde, catholiques, marqués par
l’esprit protestant, celui des Justes au Chambon-sur-Lignon, voisin.
Juin
1940, c’est la défaite. Ils vont voir leurs profs, leurs oncles, comme l’oncle
curé Chanoine de la Chaise-Dieu : « De Gaulle ? « Mais vous n’y pensez-pas ! Dans 6 mois,
on n’en parlera plus. Pétain, voilà notre sauveur ! ».
Mais
à à peine 18 ans, ils n’y croient pas. L’un entrera dans la résistance , le
maquis, sera arrêté et déporté. A Dachau. L’autre gagnera l’Algérie, sera formé
comme sous-officier à l ‘Académie militaire de Cherchel avec un des fils
de Félix Eboué, ce guyanais gouverneur de l’Afrique Equatoriale Française, le
premier à rallier De Gaulle le 18 juin 1940,. Il mènera tous les combats pour
libérer la France avec les Forces Françaises Libres. La campagne d’Italie, le
débarquement en Provence, la libération de l’Alsace . Pas 20 ans, sa mère veuve
de guerre, et sa soeur, seules et
sans nouvelle pendant 4 ans à Yssingeaux...
Et
puis plus tard, l’Indochine, l’Algérie, et chaque fois, la même fidélité à la
France, au refus des injustices et des violences et des tortures de la
colonisation.
Nous
avons tous connu ces mêmes contradictions au sein de nos histoires, de nos
histoires familiales.
Alors
au moment de nous prononcer pour des élections, qui mine rien ont de l’importance
– ALLEZ VOTER !- pensez à ces jeunes hommes qui, en 1940, n’étaient ni des
privilégiés, ni des nantis, ni des bobos, ni des intellos, ni des microcosmes
et qui pourtant ont su faire le BON choix, la Justice, le Bien contre le Mal,
en laissant derrière eux, leurs mères, leurs soeurs orphelines.
Respectons
la mémoire de ces aïeux qui ont fait ce que nous sommes.
De
Cayenne à Yssingeaux, de Dakar à Addis
Abeba, de Prague à Brives-Charensac.
Nous
vivons une e-poque formidable.
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