Contester dans la rue le résultat des urnes. |
Emmanuel Macron a donc été élu Président avec
plus de 66 % des voix. Mais l’extrême-droite comme l’extrême-gauche contestent
déjà l’importance de cette victoire.
Il y a ceux qui mettent en avant les 10 millions
et demi d’électeurs qui ont voté Le Pen. Et il est vrai que c’est énorme, trop.
Pourtant l’argument du FN, premier parti de France tombe à l’eau. Dans beaucoup
de villes ou de départements que l’on croyait acquis au FN, Béziers, Mantes,
Hayange, le 7 ème secteur de Marseille, Emmanuel Macron bat Marine Le Pen. Un
recul pour lequel le FN a une explication toute trouvée, l’impact d’une « caste
médiatique puissante » qui serait pro-Macron. En oubliant que pour la
première fois, ce sont les réseaux sociaux qui ont fait le débat plus que les
medias traditionnels. Et là on sait que l’extrême-droite n’a pas été avare de
« fake news ».
Pour les insoumis Emmanuel Macron n’est pas
majoritaire. Le raisonnement : Son programme n’est soutenu que par 24 %
des français, son score du premier tour. Et 1/3 des électeurs ne sont pas allés
voter ou ont voté blanc ou nul. Mais en démocratie la majorité c’est
mathématique : 50 % plus 1 voix.
On ne peut pas saluer l’élection de Trump aux
Etats-Unis en oubliant qu’il l’a été avec 3 millions de voix de moins que Clinton,
et que le taux d’abstention a été de plus de 45 %. Ou vanter le Brexit, alors
qu’il n’a pas été approuvé par une majorité de britanniques : 51,9 % mais
une abstention de plus de 28 %.
En Allemagne, Angela Merkel a emporté les
dernières élections de 2013. Et pourtant son parti n’a obtenu que 41 % des
suffrages, avec une abstention de près de 30 %.
En Espagne, Podemos, ami des insoumis de Jean-Luc
Mélenchon n’a obtenu que 22 % des suffrages. Il a surtout provoqué un an de
blocage gouvernemental suivi de nouvelles élections dont il est à nouveau sorti
perdant.
Gageons qu’au soir du 4 ème tour de ces
élections, le 18 juin, si En Marche gagne une majorité de sièges à l’Assemblée
Nationale, ces mêmes mauvais perdants trouveront encore des arguments pour
contester sa légitimité.
Et appellerons à un 5 ème tour. Et là on sait ce
que cela veut dire, la contestation dans la rue, imposer à la majorité la loi
de la minorité. Et l’on s’en rendra compte rapidement à Notre-Dame des Landes, ou
avec de nouvelles « nuits debout » contre les réformes du code du
travail.
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