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lundi 8 mai 2017

Election Emmanuel Macron: Mauvais perdants.

Contester dans la rue le résultat des urnes.
Emmanuel Macron a donc été élu Président avec plus de 66 % des voix. Mais l’extrême-droite comme l’extrême-gauche contestent déjà l’importance de cette victoire.
Il y a ceux qui mettent en avant les 10 millions et demi d’électeurs qui ont voté Le Pen. Et il est vrai que c’est énorme, trop. Pourtant l’argument du FN, premier parti de France tombe à l’eau. Dans beaucoup de villes ou de départements que l’on croyait acquis au FN, Béziers, Mantes, Hayange, le 7 ème secteur de Marseille, Emmanuel Macron bat Marine Le Pen. Un recul pour lequel le FN a une explication toute trouvée, l’impact d’une « caste médiatique puissante » qui serait pro-Macron. En oubliant que pour la première fois, ce sont les réseaux sociaux qui ont fait le débat plus que les medias traditionnels. Et là on sait que l’extrême-droite n’a pas été avare de « fake news ».
Pour les insoumis Emmanuel Macron n’est pas majoritaire. Le raisonnement : Son programme n’est soutenu que par 24 % des français, son score du premier tour. Et 1/3 des électeurs ne sont pas allés voter ou ont voté blanc ou nul. Mais en démocratie la majorité c’est mathématique : 50 % plus 1 voix.
On ne peut pas saluer l’élection de Trump aux Etats-Unis en oubliant qu’il l’a été avec 3 millions de voix de moins que Clinton, et que le taux d’abstention a été de plus de 45 %. Ou vanter le Brexit, alors qu’il n’a pas été approuvé par une majorité de britanniques : 51,9 % mais une abstention de plus de 28 %.
En Allemagne, Angela Merkel a emporté les dernières élections de 2013. Et pourtant son parti n’a obtenu que 41 % des suffrages, avec une abstention de près de 30 %.
En Espagne, Podemos, ami des insoumis de Jean-Luc Mélenchon n’a obtenu que 22 % des suffrages. Il a surtout provoqué un an de blocage gouvernemental suivi de nouvelles élections dont il est à nouveau sorti perdant.
Gageons qu’au soir du 4 ème tour de ces élections, le 18 juin, si En Marche gagne une majorité de sièges à l’Assemblée Nationale, ces mêmes mauvais perdants trouveront encore des arguments pour contester sa légitimité.

Et appellerons à un 5 ème tour. Et là on sait ce que cela veut dire, la contestation dans la rue, imposer à la majorité la loi de la minorité. Et l’on s’en rendra compte rapidement à Notre-Dame des Landes, ou avec de nouvelles « nuits debout » contre les réformes du code du travail.

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