La blague sur les kwassa-kwassa : Même pas du niveau
d’un Le Pen.
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Emmanuel Macron a tous les talents. Du moins c’est ce que
l’on croyait. A pas 40 ans, il a mené une campagne présidentielle plus rapide
que celle de Napoléon en Italie. Il est en train de lever une armée de députés,
plus nombreuse que la Grande Armée. Et en ces temps de Pentecôte, il ne parle
peut-être pas toutes les langues (lecteurs
de peu de foi, retourne voir ce qui s’est passé pour les apôtres à la Pentecôte
) mais il parle quand même aux américains dans leur langue ; pas avec
l’accent de la Reine, mais un peu comme Robert De Niro dans Taxi driver :
« Are you talking to me ?».
De quoi faire peur à Trump. On sent des années de pratique de cours de théâtre,
pas actor studio, mais plutôt club
théâtre de la Providence à Amiens où - on le sait - notre Président s’est formé
à l’art de la comédie.
De l’éloquence, de la prestance, du charisme, de l’intelligence:
C’est déjà pas mal pour un seul homme.
Pour l’humour, qui est une qualité fort mal partagée, ce
n’est pas encore ça. Ainsi avec cette saillie: « Le kwassa kwassa pêche fort peu, il amène du Comorien ». Sur
le coup, même les mouettes qui tournaient au-dessus du bateau où se tenait le
Président en sont restées sans voix. Quand on sait le drame quotidien de l’immigration
clandestine à Mayotte, 101 ème département français, qui comme la Guyane
d’ailleurs, est dépassée par une immigration incontrôlée... Cela n’aurait pas
surpris dans la bouche d’un Le Pen, mais dans celle d’un Président jupitérien ?
Ce qui signifie que Macron n’est pas Dieu, mais un homme. Que l’on espère d’Etat. Car en
définitive, ce n’est pas pour un Jimmy Fallon ni pour un Cyril Hanouna, genre
nouilles dans le slip que nous votons.
Pour plagier Luc Plamondon « J’ai perdu le sens de l’humour depuis que j’ai le sens des affaires »,
Emmanuel Macron a peut-être perdu le sens de l’humour depuis qu’il a le sens de
l’Etat.
Sinon, la blague kwassa-kwassa
n’est pas excusable.
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