Il paraît que cette semaine le nouveau Président va
marcher sur les eaux, que la semaine prochaine il va guérir les écrouelles par
simple imposition des mains, que dans deux semaines il va multiplier les pains.
Et si ce n’est les pains, en tous cas les députés.
Bref Emmanuel Macron retourne comme une veste les
commentateurs politiques sceptiques, les journalistes blasés, qui pendant des
mois n’avaient cessé de douter: Macron n’est qu’une bulle médiatique. Il n’a
pas de programme. Et puis enfin cette question qui courrait sur les plateaux
télés: Aura-il la carrure pour endosser les habits présidentiels ?
Et là, oh ! surprise: Il ne met pas les doigts dans
le nez. Sa cravate n’est pas de travers. Il se tient bien à table et même, c’est dingue en 2017 pour un français
qui a fait des études supérieures, il parle anglais ! Emmanuel Macron est
inouï, ou plutôt inOui pour reprendre une comparaison ferrovière à la mode à la
SNCF.
Et si en fait il était tout simplement normal. Ce qui est
inouï, c’est que nous avions oublié ce que pouvait être, devait être un
responsable politique, même le premier d’entre eux.
On nous avait enfumés en nous répétant que pour accéder au
pouvoir il fallait ronger son frein pendant des années dans l’ombre des hommes
en place. On comprend à quel point des Wauquiez, des Bertrand doivent être
amers, eux qui eux aussi ont été des premiers de classe et qui se disaient: « Je
patiente encore 5 ans, et en 2022 ce sera mon tour ». Le TGV Macron
les a laissés sur le quai.
Attention quand même au syndrome Obama. En son temps lui
aussi le Président américain avait dû surmonter des préjugés: Un noir pourrait-il être élu
Président ? Un noir pourra-t-il faire ceci ou cela ?
Et il avait subjugué le monde entier en étant
« cool » jusqu’à se voir décerner le Prix Nobel de la Paix.
Hélas dix ans après... C’est Trump qui lui a succédé.
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