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lundi 4 novembre 2019

Berlin, le mur : 30 ans déjà…Putain, comme le temps passe ! par Pierre Thivolet, ancien correspondant de TF1 en Allemagne

30 ans déjà par Pierre Thivolet, ancien correspondant de TF1 en Allemagne


30 ans déjà : 
J’ai toujours refusé de céder à la tentation de l’ancien combattant : « Tonton, raconte-nous Haïti, le Chili, le mur de Berlin ! ». Mais depuis quelques jours on nous rabâche les oreilles sur le thème : « Il y a 30 ans, dans la nuit du 9 novembre, le mur de Berlin s’est effondré »
Ah ! bon ? Vous y étiez ? 
Ce soir-là, le mur ne s’est pas effondré. Dans les rétros que diffusent les télés ou que publient les journaux, l’on mélange allègrement les images: Le démontage du mur, une grue qui enlève une dalle en béton : Tout cela n’a commencé que plusieurs jours voire plusieurs semaines après.
Si ce soir-là, le béton du mur n’est pas tombé, c’est son symbole, celui de la division de l’Europe, de la guerre froide, qui s’est écroulé. Ce qui reste impressionnant, ce sont ces milliers de personnes connues ou inconnues, et pas seulement des allemands, loin de là, qui ont eu le « réflexe Rostropovitch ». Comme le célèbre violoncelliste, tout lâcher, et prendre le premier avion, le premier train, la première voiture pour foncer vers Berlin. 
Certains en ont un peu trop fait, en prétendant avoir été là, le soir où… Ce qui était matériellement impossible : Même le Chancelier Kohl, en voyage officielle en Pologne, n’est arrivé que dans la nuit .
Pourtant, nous n’étions pas nombreux ce soir-là, cet après-midi là, au centre de presse international à Berlin Est. Là où une bévue du porte-parole du comité central du Parti communiste, Günter Schabowski a provoqué ce qui allait suivre. Nous n’étions pas nombreux vers 9 heures du soir dans les rues quasi désertes de Berlin-Est ou devant les check-points d’Invalidenstrasse ou Bernauer strasse. Il y avait Philippe ( Rochot) de France 2, Luc ( de Barochez ) à l’époque pour l’AFP et puis ?... 
Donc, je m’en vais vous narrer ce dont je me souviens, et qui commence quelques mois plus tôt en Hongrie, quelques semaines avant à Leipzig, les Lundis soir autour de l’église Nicolas. 

On écoute Patricia Kaas : D’Allemagne : « De quel côté du mur la frontière vous rassure ? »


A suivre : Rendez-vous à Leipzig pour les montags demo manifs du Lundi.

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