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mercredi 4 mars 2020

Coronavirus : RER d’enfer ! La nouvelle peste noire.

Comme au temps de la peste noire en Italie en 1348
On nous cache tout, on nous dit rien. On va tous mourir. 
Cependant pour « ralentir » la dissémination du virus, appliquons le principe de précaution. 
On ne crache ses glaires sur son voisin, on « dabe » dans son coude. 
Plus de shake-hand, ni de bises, mais un geste de la main, style duchesse de Cambridge.
Plus de grand rassemblement, concert ou salon du livre. 
Et on se lave les mains toutes les heures
Comme ça, on sera malade, mais pas tout de suite, dans plus longtemps. 
La prochaine étape, les transports, bien sûr. Car quelle est la logique d’annuler un concert et de laisser rouler les RER ? La capacité d’une rame est de 850 personnes. Serrées comme des sardines aux heures de pointe, allez 1000. Si une seule d’entre elles toussote, crachote, est malade asymptomatique, donc contaminante à l’insu de son plein gré, on fait quoi ? On envoie en quatorzaine les 1000 passagers ? Au rythme d’une rame toutes les 5 mn, à la fin de la journée, toute l’Ile de France sera en quatorzaine. Même si… entretemps, les conducteurs auront fait valoir leurs droits de retrait, et ils ont bien raison, puisque dans un RER, ce sont les seuls à être isolés dans leur cabine…
Tout cela est plein de bon sens. 
Alors de deux choses l’une :
Soit le corona est une nouvelle peste noire qui va faire mourir la moitié de la planète et dans ce cas-là autant profiter de nos derniers jours et un peu comme dans le Décaméron de Boccace, retirons-nous dans un lieu idyllique, devisons et jouissons sans entrave ! (Pointculture : Dans le Décaméron, Boccace décrit les ravages effroyables de la peste noire qui a atteint Florence en 1348).
Soit tout cela est très exagéré, alors arrêtons de psychoter, de rajouter à la crise sanitaire une crise économique avec un pays à l’arrêt. Malheureusement, il semble qu’aujourd’hui ce soit l’émotion qui nous gouverne. Et non pas la raison.
Je ne nous savais pas autant enclins à l’hystérie, collective, politique, médiatique. 
Quel est le sens de tous ces envoyés spéciaux guettant l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’homme qui revient d’Italie ? 
A quoi riment ces décomptes des nouveaux cas de personnes infectés, égrenés avec gourmandise comme s’il s’agissait d’un morbide coronathon. Alors qu’on sait que nous serons des milliers, voire des dizaines de milliers à être atteints par le virus, pour la plupart d’entre nous heureusement sans gravité. 
Où s’arrête le travail d’information et où commence le début de la média-rrhée, la diarrhée médiatique ?

1 commentaire:

regos a dit…

Les media construisent des spectacles à partir de l'actualité, des événements. Ceux ci ont parfois une résonance mondiale grâce a la popularité de ses acteurs. Il y a les stars dont le moindre geste est susceptible de faire un spectacle. Avec le Corona virus, le spectacle est mondial, c'est "l'Empire contre attaque". On est enfin acteur et spectateur. C'est un spectacle immersif. Nous sommes, grâce a l'info instantanée, dans le quartier général de l'État Major et comptabilisons les malades et les morts sur la carte du monde. Nous jugeons les décisions prises sur les fronts par les Généraux. Villes mortes en Chine et en Italie, quarantaines, fermeture de frontières, suppression des échanges ...
Corona est le Godzilla qui terrorise le monde. Nous apprenons qu'il est arrivé en France. Déjà il dévore l'Oise. Mais que fait notre État Major, (le notre car on l'a choisi). Si il disait, "Vous inquiétez pas, c'est juste une bonne grippe qui ne fera pas plus de morts que les grippes que nous subissons chaque année". Imaginez les réactions ! Donc impossible de faire autrement que, "par principe de précaution", rentrer sur la piste de danse et faire la meilleure chorégraphie sur ce tempo mondial. En plus pour tous les pays, pour tous les media, pour toutes les entreprises, et même pour chacun de nous, c'est un bon moyen pour tenter de tout effacer en nous lavant les mains (plusieurs fois par jour) de toutes ces histoires qui encombrent l'esprit.

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