Evidemment, si c'est vrai, ça la fout mal! |
Jérôme
Cahuzac est donc obligé de démissionner, un peu dans les mêmes circonstances
(*) que, il y a trois ans, un autre ministre du Budget, Eric Woerth.
Décidément,
ce portefeuille doit porter la poisse: A croire que s’attaquer aux
portefeuilles, ceux des contribuables, lutter contre l’évasion fiscale
jusqu’aux fins fonds des alpages helvètes, c’est s’exposer à de
violents retours de flammes, avec suspicion(s) et rumeur(s). « Ce ne sont que des rumeurs, mais… »
dit-on dans les rues de Villeneuve-sur-Lot, la ville dont Jérôme Cahuzac était
le maire. Mais… quoi ? Blanchiement
de fraude fiscale … Je ne sais pas si Jérôme Cahuzac a, ou a eu, des
comptes en Suisse. Je dois même avouer ma naïveté: Vu de loin, comme ça, comme nous
tous, vulgaires pékins, j’ai quelques difficultés à imaginer le ministre démissionnaire
comme un richissime exilé fiscal. Et je ne connais pas d’ «indics» comme ceux qui alimentent
certains confrères journalistes. ( Pourtant,
j’aimerais bien connaître des gorges profondes…).
La
justice passera, comme l’on dit,.
Mais
au fait, dans les affaires concernant Eric Woerth, on en est où ?
Coupable, pas coupable ? Ressortait-il de chez les Bettancourt avec des
enveloppes pleines de billets ? Et dans l’affaire de la vente de
l’hippodrome de Compiègne, avait-il été coupable de prise illégale d'intérêts ?
De trafic d’influence ? Jusqu’à présent, rien: Pas de fumée, ni blanche,
ni noire. Et même, des décisions de justice qui concluent plutôt à l’absence de
feu. Pourtant à l’époque, que d’insultes, de la part des amis politiques de
Jérôme Cahuzac, contre le pauvre (?) Eric Woerth. Sa carrière ministérielle en fût
stoppée comme l’est aujourd’hui celle de Jérome Cahuzac. Est-ce juste? Injuste ? Et dans ce cas,
qui réparera cette injustice ? «Pan
sur le bec» écrivait le Canard Enchaîné, quand il se trompait. Et
chez Mediapart, on écrit quoi ?
Pendant
ce temps, le prochain budget n’est pas bouclé, nos déficits s’enfoncent, le
chômage s’envole comme les promesses hasardeuses sur le «changement c’est
maintenant», le «retour à
la retraite à 60 ans», et «demain,
on rasera gratis».
Nous
vivons une e-poque formidable !
(*) Pour Woerth, ce fût après
le Budget, le Travail, puis une « absence de reconduction » à
l’occasion du remaniement ministériel de novembre 2010
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire