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mercredi 3 avril 2013

Affaire Cahuzac: Le syndrome Richard Nixon ?


Nixon: Je ne suis pas un escroc

Tout le monde se préparait pour le fameux choc de simplification, annoncée jeudi dernier par François Hollande. Ce devait être l’arme ultime de la boîte à outils gouvernementale. Et là caramba, encore raté ! On a bien eu un choc, mais le choc Cahuzac.
Même s’ils s’en trouvent qui disent « je le savais, je m’en doutais ». évidemment, nous sommes tous estomaqués. Et tout est en train d’être dit et écrit.
Evidemment l’on se souvient des grandes déclarations moralistes et donneuses de leçon de François Hollande, candidat qui avait tant impressionné les journalistes avec son anaphore « Moi président » : « Moi président de la République, il y aura un code de déontologie pour les ministres, qui ne pourraient pas rentrer dans un conflit d'intérêts». Alors ?
Alors, tout sauf « notre démocratie est malade ». Au contraire, elle fonctionne, et elle progresse et c’est tant mieux. Une telle affaire ne serait même pas sortie il y a 20 ou 30 ans.
Tout sauf la « démonstration de la complicité du monde politique et médiatique ». Aux Etats-Unis, qui vont loin dans ce genre d’exercice, cela a donné certes le Watergate, les mensonges de Nixon et sa démission, mais aussi des années d’audition et de procédures souvent sordides contre Clinton dans l’affaire Lewinsky.
Tout sauf les dérives populistes et démagos, les « tous pourris ». Mettre tout le monde dans le même sac. Par exemple Eric Woerth. Pour l’instant, rien n’a encore été trouvé et prouvé par la justice, c’est donc procéder par amalgame, nier la présomption d’innocence. Même si bien sûr, que l’ancien ministre du budget n’ait pas vu de problèmes dans le fait que sa femme exerce le métier de gestionnaire de fortunes, paraît incompréhensible, même si cela n’est pas répréhensible. Ce n’est pas sale, gérer des fortunes, il en faut et ça rapporte, et ce serait idiot de laisser ce travail à des anglo-saxons ou des luxembourgeois. La discussion suivante, imaginaire, paraît pourtant relever du simple bon sens: « Ecoute ma chérie, le temps où je suis ministre, il faudrait peut-être que tu prennes un congé sabbatique, que tu enseignes la finance ou la fiscalité à HEC ou ESCP » Ou bien au contraire : « Chéri, mon boulot de gestionnaire nous rapporte gros, donc, tant pis pour ton portefeuille de ministre, ou alors les anciens combattants ou l’économie numérique ». Apparemment nos hommes politiques n’en sont pas encore là. Il faudrait peut-être importer l’exemple américain de l’audition des ministres pressentis, devant une commission parlementaire.  
D’un mal, on peut faire un bien et de l’affaire Cahuzac, tirer les leçons pour améliorer nos institutions. Cela tomberait pile poil dans la fameuse loi sur la moralisation de la vie politique que François Hollande nous avait promis dans sa période anaphorique du « Moi président »… par référendum si nécessaire avait-il ajouté. Là c’est sûr il obtiendrait un «
Oui» franc et massif !
Nous vivons une e-poque formidable


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ce délinquant (# "personnalité")n'avait-il pas été condamné à une peine de prison ferme ?J’ai la mémoire qui flanche…Il est vrai que selon M.le président de la République française les paradis fiscaux n'existent pas...Pourtant un citoyen lambda aurait été condamné,lui,à une peine incompressible de 20 ans ferme avec comparution immédiate.Va comprendre Charles!On pourrait peut-être souhaiter un bon séjour et de bonnes vacances (en Guyane)à M.Cahuzac qui se croit (visiblement à bon droit)AU-DESSUS des LOIS!Mais l’explication de cette justice qui dysfonctionne gravement doit être ailleurs...J'ai entendu un leader politique affirmer récemment "Ce nouveau monde a tout de l'Ancien Régime et rien de la République".Cette explication est déjà plus intéressante et convaincante...

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