"French Anti-Uber Protest Turns to Guerrilla Warfare":Un des titres de la presse anglo-saxone.
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Avez-vous vu le spectacle que nous offrons aux touristes qui
débarquent chez nous ? Des scènes hallucinantes de guérillas urbaines. Il ne s’agit pas de cailleras du 9-3 , mais de chauffeurs de taxis, des
« René » comme dirait Canteloup sur Europe 1, caricaturant les
auditeurs de RMC, chauffeurs de taxi à Marseille, fans de Bourdin, et qui va
« te les enculer ces pédés de
chauffeurs d’Uber ».
Mais comment a-t-on pu en arriver là ?
Bien sûr, les chauffeurs de taxis sont des beaufs
(LOL !). Et les actes de
violence sont injustifiables.
Mais – désolé pour ce mais – quand ils doivent payer 150 000
à 200 000 euros pour obtenir une plaque, plus tous les examens et contrôles,
comment voulez-vous qu’ils réagissent quand on vient leur manger la laine sur
le dos ? C’est l’Etat qui a
fixé les règles, qui a réglementé ce métier, ses coûts, ses contraintes, c’est
donc l’Etat qui doit en organiser l’évolution. Voilà d’ailleurs, un secteur où
il y du travail. Tout le monde se plaint qu’il n’y ait pas assez de taxi. Il
faudrait donc ouvrir, libéraliser ce secteur, mais en faisant évoluer le
réglementation, pas en fermant les yeux sur des pratiques de travail au noir.
La guerre d’Uber était prévisible. Ne pas l’avoir anticipée
est inexcusable.
Plutôt que de libéraliser les lignes de bus et 3 ou 5
dimanches de plus par an d’ouverture des magasins, où est Emmanuel Macron dans
ce conflit ? Où est Christiane Taubira, qui rêve des 32 heures, mais ne
répond pas par la loi aux demandes des chauffeurs de taxi ? C’est vrai,
elle roule en vélo, avec un casque… Tu parles ! Elle parle d’or, lorsqu’elle
dit qu’il faudrait encadrer l’évolution des professions réglementées. Elle
parle, mais que FAIT-elle ?
Où est Bernard Cazeneuve, qui vient seulement hier de
demander au Préfet de Police de Paris de sévir contre Uber ? Ce qui ne
sera qu’un cautère sur une jambe de bois. Uber, une start-up, une jeune pousse
de moins que rien provoque une révolution. On se pince .
Le e-business est un tsunami contre lequel nous ne pourrons
résister. La web-economie est en train de tout bouleverser, non seulement les
taxis, mais la location de voitures, d’appartements, d’hôtels, de services. Le
rôle d’un gouvernement est de prévoir, , d’encadrer, d’accompagner, d‘anticiper,
surtout d’ANTICIPER.
Emmanuel Macron n’a pas 40 ans. Normalement il fait partie
de la e-génération. Et il ne serait pas capable d’avoir l’adaptabilité d’un
geek ? On n’ose y croire. Peut-être que l’ENA, l’Inspection des Finances,
la Banque Rothschild l’ont coupé des e-réalités. Il est vrai qu’une grande
banque d’affaires, ce n’est pas vraiment les mains dans le cambouis du business
d’un petit commerce, d’une P.M.E, ou de petits artisans, comme les taxis.
L’enfer est pavé de bonnes intentions, et notre gouvernement
se conduit comme des bizounours.
Nous vivons une e-poque formidable.
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