Manifs au Venezuela: mieux vaut trop voter que pas assez |
Ça y est, on y est: On va enfin pouvoir voter. Et
on va enfin savoir :
Les instituts de sondages sont-ils tous à la
solde de Macron ? Les électeurs cachés de Fillon vont-ils faire leur coming-out ? Le Pen a-t-elle des
réserves d’électeurs honteux d’avouer leur vote FN ? Mélenchon va-t-il
continuer sa chevauchée fantastique ? Que restera-t-il du Parti
socialiste ? Etc, etc...
C’est la fin d’un suspens qui nous aura plus
épuisés qu’un binge watching de
toutes les saisons de House of cards,
West Wing plus Game of Thrones.
Saoulés, nous l’avons été par les medias en
continu, qui moulinent en direct live même quand il n’y a qu’un seul grain à
moudre dans la cafetière. Saoulés nous le sommes encore par ces nouveaux
medias, les réseaux sociaux, diffusant sans filtre toutes ces rumeurs, ces fake news, cette haine souvent.
Avant, nous partagions nos médisances au café du
coin, entre voisins, en famille, bref en petits comités. Les corbeaux devaient
écrire et poster leurs lettres anonymes. Tout cela prenait du temps. Maintenant
un petit clic, et on fait un grand crac: Le battement de l’aile d’un papillon
sur Google actualités peut faire s’écrouler une réputation.
Et puis avec les primaires, on a l’impression que
cette campagne dure depuis des mois. Et de fait, elle dure depuis des mois.
Quand on pense que certains voudraient nous consulter en permanence par
référendum, est-ce vraiment une bonne idée ? Avec les deux tours des
présidentielles, des législatives, et même les primaires, nous aurons voté 4,
voire 6 ou même 8 fois.
Crevant. Hâte de savoir ce que sera la suite.
Mais ne râlons pas trop. Quand on pense qu’au Venezuela - un exemple pris au
hasard ( !) - les manifestations réclamant le retour à la démocratie et le
départ du Président dictateur ont encore fait une dizaine de morts, on se dit
que mieux vaut trop voter que pas assez.
Nous vivons une e-poque formidable !
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