René Coty, Président en 1953. On dégage, mais jusqu'où et qui ? |
Ça y est, fin du suspens (d’un premier suspens).
Il y a des leçons à tirer, des leçons à donner.
Fillon n’avait pas d’électeurs cachés. Le Pen
n’avait pas d’électeurs honteux. Mélenchon n’a pas renversé la table. Même s’il
a confirmé qu’il avait la défaite mauvaise.
Et les français n’ont pas boudé les élections.
78 % de participation ? Cela ne se voit dans
pratiquement aucune autre démocratie, même avec vote obligatoire.
Etats-Unis: À peine 55 % de participation aux
Présidentielles. Et Trump y a obtenu 3 millions de voix de moins qu’Hillary
Clinton. Royaume-Uni : 72 % de participation au référendum sur le
Brexit avec un oui à 52 %...
Au fait, où sont-ils tous ces critiques des
sondages – soit-disant manipulés, faussés
etc...? Finalement, ces outils fonctionnent. Ils permettent d’avoir une
idée des tendances de l’évolution de l’opinion. Mais ils n’ont jamais prétendu
être paroles d’évangile.
Ces élections ont confirmé l’envie du dégagisme,
de sortez les sortants. Ou du renouvellement, ce qui est une autre manière de
le dire. Dés les primaires. Puis avec ce premier tour qui élimine les gagnants
des deux primaires.
Mais qu’en est-il dans les medias: S’appliquent à
eux-mêmes ce qu’ils analysent si bien: Allez on dégage ! Tous ces experts,
ces journalistes gloseurs et commentateurs qui depuis 30, 40, certains même 50
ans analysent, soupèsent, et depuis l’explosion de l’info en continu, moulinent
dans le vide des schémas et des références d’un autre siècle genre « Il n’est pas dans l’ADN de la V ème
République « « C’est
historique. » « C’est la
première fois ! » Sauf qu’en 1958, internet n’existait pas. Et
sauf qu’avoir couvert l’élection de Chirac en 2002 – ou celle de René Coty en 1953 - donne de l’expérience, peut-être,
mais pas forcément l’ouverture intellectuelle pour comprendre les Présidentielles
2017.
Nous vivons une e-poque formidable !
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