L'euro : un atout, un rempart, pas une faiblesse, ni un handicap. |
C’est une rengaine reprise par les politiques de
tout bord et pas seulement par les extrêmes: La faute à l’Europe, à Bruxelles, à l’euro !
Vous n’arrivez pas à trouver du boulot ?
C’est la faute à l’Europe.
Les charges salariales, le RSI, l’URSAFF, les
normes sanitaires, les radars tatillons, c’est la faute à Bruxelles et à ses « diktats ».
Des migrants squattent à nouveau les trottoirs et
les rues près de Stalingrad ou La Chapelle à Paris ? C’est la faute à
Schengen.
Nous n’arrivons pas à terminer le mois ?
C’est la faute à l’euro.
Bruxelles, l’Europe, l’euro : C’est bien pratique pour nos dirigeants
politiques qui se défaussent de leurs responsabilités et de leur incapacité à
nous adapter au XXI ème siècle, comme le font tous nos voisins.
Si l’Europe pouvait parler, elle nous dirait que
TOUS les autres pays (ou presque) connaissent croissance et baisse du chômage.
Même l’Espagne.
Et que personne n’a imposé à la France d’avoir la
fiscalité qu’elle a, qui plombe l’activité des PME et des TPE.
Que si le prix de la baguette a augmenté, c’est
surtout parce qu’en France, les charges sur les salaires sont parmi les plus
élevées d’Europe.
Que si les loyers sont nettement plus chers à
Paris qu’à Berlin ou Bruxelles, ce n’est pas l’euro, mais le manque de
logements chez nous !
L’euro nous a apporté stabilité monétaire et
stabilité des prix. Mais nous n’y croyons pas.
Oubliée l’époque – sous Giscard – où l’inflation
était à 2 chiffres. On appelait ça, la valse des étiquettes. Oubliées les
dévaluations du Franc, tous les étés, c’était le même cinéma, la Banque de
France suppliant la Bundesbank de « sauver » le franc.
Et puis n’a-t-on pas fini par l’aimer cette
monnaie, ces pièces dont une face commune représente notre Europe, ce petit
bout de continent qui tente de tirer son épingle du jeu dans le concert des
superpuissances qui s’annonce.
L’union fait la force, alors : Touche pas à
mon euro.
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