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samedi 14 novembre 2020

Élections aux États-Unis : La défaite de Trump, ça vaut bien une bonne bouffe, oui, mais quand ?

L'art de vivre à la française...

J’ai donc gagné mon pari : Trump a été battu. 

J’ai donc gagné… un bon dîner ! 

Oui c’est comme ça : chez nous, quand on a quelque chose à fêter, ça se célèbre autour d’un bon repas, et souvent dans un grand restaurant. Souvenir d’un déjeuner de Pâques chez Point à la Pyramide de Vienne, ah ! le gratin dauphinois (non, dans cette recette, il n’y a pas de fromage pour faire gratiner les pommes de terre), d’un dîner chez la Mère Charles à Mionnay (pour ma réussite au bac ?), ou d’un autre chez Pic à Valence. Pic : Trois générations de 3 étoiles, et accueil aussi accueillant pour le millionnaire de passage que pour cette famille qui apparemment avait économisé au moins une année pour fêter les 80 ans de la grand-mère, endimanchée comme si elle allait à la messe. 

Mais ça c’était avant le covid, et la fermeture des restaurants. Car pour l’instant pour mon dîner gagné pour mon pari gagnant, c’est makkache walou, que tchi…

Bien sûr, je m’en remettrai en savourant la réouverture du restaurant déjà choisi. 

S’il est encore en vie, le restaurant. Parce que si je comprends l’urgence sanitaire, la nécessité de gestes barrières etc, je comprends aussi le désespoir de tous ces chefs et de leurs équipes qui se sont décarcassés pendant des mois pour s’adapter, et puis boum une chape de plomb leur tombe sur la tête sans même qu’une date de sortie du tunnel puisse être entrevue. 

Bien sûr, les coréens sont géniaux, les taïwanais avisés, les chinois nombreux, les allemands formidables, mais notre art de vivre ce sont ces restaurants, ces cafés, ces terrasses, ces commerces de bouche, le commerçant du coin de la rue, une certaine convivialité, la bise, les bises, 3, 4, le serrage de mains… 

Sans cela, que nos rues sont tristes, que la France est moche. mais comme écrivait Paul Ricoeur :

« La tentation la plus grande c'est la tristesse.

La complaisance à la tristesse, c'est le mal moral.

Je suis gai quoique triste et triste quoique gai, et vivant jusqu'à la mort. »

 

1 commentaire:

Unknown a dit…

le pot au feu qui mitonne sur ma cuisinière à bois t'attend mon cher Pierre ! et parfois les bons chefs livrent aussi des plats, il y a encore moyen de fêter

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