Sur Cnews vers 17 heures, c’est
la piste terroriste !
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Décidément nos media n’apprennent
pas de leurs erreurs. Mais le plus diabolique est qu’ils persistent dans l’erreur.
Ils ne peuvent résister à l’attraction du « breaking news », à la
joie malsaine de l’attaque
terroriste, à la répétition en boucle d’approximations, aux logorrhées d’experts
auto-proclamés qui jouent avec nos peurs et cultivent nos angoisses. Et donc hier
en milieu d’après-midi c’était parti : Nouvelle
attaque terroriste en Allemagne. Et immédiatement le piège se refermait sur
nous : Dans la demi-heure, nous avions droit à :
- La voiture-bélier est le
modus operandi préconisé par Daesh.
- Si l’Allemagne est la cible c’est parce qu’elle a accueilli 1 million et demi de réfugiés.
- Que les loups solitaires ne sont pas si solitaires que ça.
- Que la taqqîya, la dissimulation
rend de plus en plus difficile la prévention du passage à l’acte, etc….
Et puis, progressivement alors
que la piste terroriste s’éloignait, que la police allemande appelait à la prudence,
il fallait voir les mines déconfites des rédactions qui s’étaient préparées
pour plusieurs heures de directs anxiogènes.
Finalement, le
responsable est un amok, un déséquilibré
lancé dans une dérive meurtrière et suicidaire, plus à rapprocher hélas du
copilote du vol Germanwings qui en mars 2015 écrasa volontairement son avion avec
150 personnes à bord sur une montagne des Alpes de Haute-Provence.
Horrible à
écrire, mais heureusement qu’il n’était pas d’origine étrangère, ou qu’il ne
venait pas de manger un kebab car qu’est-ce qu’on n’aurait pas conclu !
Le plus triste, le plus
inquiétant est que malheureusement le terrorisme islamique n’a fini de nous
frapper ou de tenter de nous frapper. Et de tels dérapages de nos media n’arrangent
pas les choses. Ils contribuent à entretenir chez certains, jeunes et moins
jeunes et pas forcément « d’origine étrangère », une fascination
morbide pour cette idéologie mortifère qui hait notre société et ses valeurs.
Alors hier soir, et dans l’attente
du prochain édito de Zemmour qui nous expliquera que de toute façon c’est la
faute à Merkel et que cela ne se serait pas passé au temps de Chateaubriand, il
ne nous restait plus qu’à regarder la chaîne franco-allemande ARTE. Et d’être
captivé par un improbable documentaire sur Confucius.
Et c’était passionnant, car l’on sait bien que
mieux comprendre la Chine c’est comprendre l’avenir du monde, notre avenir. Et cela
permettait de conclure cet après-midi calamiteux pour le métier de journaliste avec
une des innombrables maximes du philosophe chinois dont on va fêter le 2569 ème anniversaire
en septembre prochain : « L'homme
sage apprend de ses erreurs, l'homme plus sage encore apprend des erreurs des
autres. ». Du coup on se sentait plus sage.
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